Psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychopraticien, coach… autant de titres qui ont l’art de semer la confusion ! Pas de panique, cet article est pensé pour vous aider à y voir plus clair.

Qui fait quoi ? les bases pour s'y retrouver...

Le psychologue

  • Formation BAC+5 : master 2 en psychologie
  • Le titre de psychologue est réglementé et protégé par l’Etat
  • Sa mission principale est d’accompagner les personnes en souffrance, en les aidant à comprendre leurs difficultés, à mobiliser leurs ressources et à favoriser un changement durable. Il peut réaliser des bilans psychologiques, mener des entretiens cliniques, proposer des suivis thérapeutiques
  • Le psychologue n’est pas médecin : il ne prescrit pas de médicaments

Le psychiatre

  • Formation BAC+10 pour devenir médecin spécialisé en psychiatrie
  • Le titre de psychiatre est réglementé et protégé par l’Etat
  • Le psychiatre est spécialiste des troubles mentaux, émotionnels et comportementaux. Ses missions principales sont : l’évaluation et le diagnostic des troubles psychiques; la prescription de traitements adaptés (médicamenteux et psychothérapeutiques); le suivi de l’évolution du patient et des traitements ainsi que la coordination des soins avec d’autres professionnels de santé.

Le psychothérapeute

  • Titre réglementé et protégé depuis 2010 : il est accessible aux psychologues cliniciens, psychiatres ou professionnels ayant suivis une formation reconnue
  • Le psychothérapeute pratique la psychothérapie selon une/des approche(s) spécifique(s) : TCC, EMDR, Gestalt thérapie, hypnothérapie, etc.

Le psychanalyste

  • Le titre de psychanalyste n’est pas réglementé ni protégé par l’État. Il n’existe pas de diplôme officiel. Cependant, pour être considéré comme psychanalyste, il faut : avoir soi-même suivi une psychanalyse; être formé au sein d’une société psychanalytique reconnue; bénéficier d’une supervision régulière par des pairs expérimentés.
  • Le psychanalyste est spécialisé dans l’exploration de l’inconscient afin d’aider le patient à comprendre et résoudre ses conflits internes, souvent enracinés dans l’enfance, à travers une cure analytique.

Le psychopraticien, coach

  • Psychopraticien et coach sont des titres qui ne sont ni réglementés, ni reconnus par l’Etat
  • Les personnes qui font usage de ce titre disposent de formations variables, plus ou moins longues, plus ou moins solides et sérieuses
  • Bien que de nombreux praticiens exercent avec sérieux et intégrité, il  peut arriver que certains intervenants ne disposent pas d’une formation suffisamment approfondie pour répondre aux besoins complexes de certaines personnes. Cela ne remet pas en question leurs bonnes intentions, mais invite à la prudence et au discernement.

Reste à savoir comment identifier le professionnel le plus adapté à ses besoins...

Comprendre les différences entre les professionnels du soin psychique est une première étape essentielle. Mais face à la diversité des titres et des approches, il est souvent difficile de savoir vers qui se tourner. D’autant plus que certains professionnels cumuls plusieurs titres (par exemple : un psychologue peut également être psychanalyste et/ou psychothérapeute).

Pour mieux s’orienter, se poser quelques questions simples peuvent aider :

    • Ai-je besoin d’un traitement médicamenteux ?
    • Est-ce que mes symptômes sont tellement envahissants dans mon quotidien qu’ils pourraient nécessiter une évaluation médicale ou une hospitalisation ?
    • Suis-je en quête de compréhension profonde de moi-même et de mes mécanismes inconscients qui sous-tendent mon fonctionnement ?
    • Est-ce que je cherche un accompagnement ponctuel pour traverser une étape de vie difficile ?
    • Est-ce qu’une approche thérapeutique me parle plus qu’une autre ?

Mais au-delà du métier ou de la méthode, le plus important sera la relation de confiance qui peut s’établir avec le professionnel. De nombreux paramètres conscients et inconscients peuvent alors entrer en ligne de compte dans le choix du « bon psy » pour soi, à ce moment-là de notre vie, pour ce besoin-ci : genre, âge, personnalité, culture, ton de la voix, style vestimentaire, etc.

Pour aller plus loin sur ce dernier point, un article est en cours de préparation sur les indices qui permettent, dès les premiers échanges, d’estimer si une relation thérapeutique pourra s’établir ou non.